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Les Noms Divins révélés par Hénoch de Hocine Atrous. Editions du Cosmogone, 6 rue Salomon Reinach, 69007 Lyon.

www.cosmogone.com

Le Livre d’Hénoch conserve une importance particulière dans certains courants initiatiques. Ce corpus nous est connu aujourd’hui sous trois aspects : Le Livre d’Hénoch l’Ethiopien dit Livre d’Hénoch I, Le Livre d’Hénoch Slave (Hénoch II), Le Livre d’Hénoch juif (Hénoch III).

La tradition hénochienne joua un rôle important dans la vie spirituelle des juifs et des chrétiens, nous rappelle Hocine Atrous, « jusqu’au début de notre ère c’est-à-dire entre le deuxième et le troisième siècle où il a été banni du corpus chrétien pour cause de ses ressemblances existantes entre les paroles de Jésus et celles d’Hénoch, 200 paroles ! »

Le Livre d’Hénoch est l’une des sources de la kabbale mais il a aussi une grande importance dans le Coran dans lequel il prend le nom de Idris. Dans la Bible comme dans le Coran, il est un prophète, un instructeur, un sage, un messager de Dieu. L’élévation au ciel est l’une des dimensions du personnage qui détermine son importance. Ibn’Arabî insista sur la relation entre Hénoch et Elie et sur les fonctions très associées de Jésus et Hénoch, au ciel, et Elie et Al-Khidr sur terre. Cette relation entre Idris-Hénoch et Elie devient même identité dans les Fusûs- al hikam d’Ibn’Arabî.

« De nombreux philosophes, nous dit Hocine Atrous, mais aussi ceux que Henry Corbin désigne comme des « théosophes », l’identifient en effet à Hermès et revendiquent son héritage. C’est le cas en particulier des Ikhwân al-safa, ou « Frères de la Pureté », un groupuscule d’auteurs ismaéliens dont les Epitres, rédigées au début du IX/Xe siècle, apparaissent comme un compendium de toutes les sciences ésotériques, en particulier l’alchimie et la cosmologie. »

Hocine Atrous se concentre dans ce livre sur la tradition des Noms Divins à travers des traductions nouvelles et des textes inédits du corpus musulman d’Hénoch-Idris. Ces Noms étaient destinés à une mise en œuvre selon diverses méthodes plus ou moins contraignantes. Chaque Nom possède ses propres vertus et applications spirituelles ou plus temporelles.

En fin d’ouvrage, l’apport de René Guénon, notamment sur la compréhension de la Shékinah. Revenons au début de l’ouvrage qui est introduit par un long dialogue entre l’auteur et Witold Zaniewcki qui abordent les concordances entre traditions chrétiennes et musulmanes, les pratiques devenues communes, particulièrement autour des Noms Divins. En voici un extrait :

« Witold : Ce qui m’a frappé, c’est que d’habitude, on parle des 99 Noms Divins, et là, avec les Noms d’Hénoch, on retrouve d’autres systèmes parallèles qui coexistent et qui peuvent être transmis par des musulmans habilités, mais qui ne sont pas connus par tout le monde.

Hocine : Les 40 Noms Divins d’Hénoch viennent d’une tradition du prophète, c’est lui qui a transmis les 40 Noms Divins. Mais ces 40 Noms Divins d’Hénoch ont été transmis ensuite dans les oraisons soufies, comme chez les Tdjanî et Nachabandî.

Ils sont liés directement à l’imam Sahrawardi, qui les a transmis avec leurs qualités et vertus. Ce qui est impressionnant, c’est que l’islam participe à la transmission et à la sauvegarde de la tradition d’Hénoch, de cette tradition qu’on retrouve un peu partout dans les cercles ésotériques et notamment chez les kabbalistes juifs. En tout cas, les trois religions prient le même Dieu, c’est ce que je pense. Un cherchant de Dieu, il est inspiré par cette énergie qui est l’amour de Dieu. »

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