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Anciens Traités d’Alchimie des plus grands Philosophes. Introduits et traduits par Albert Poisson. Editions Amici Librorum.
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Albert Poisson (1868-1894) a mis à la disposition des chercheurs et des membres du milieu occultiste de son époque de nombreuses traductions de textes alchimiques.
Il publia en 1891 chez Chacornac un ouvrage de référence intitulé Théorie et Symboles des alchimistes. Il s’employa à réhabiliter Nicolas Flamel et exerça une influence importante sur les étudiants en alchimie, apportant rigueur et retour aux grands textes classiques.
Après son décès prématuré, Marc Haven publia une partie de la correspondance qu’il avait entretenue avec lui : L'Initiation alchimique, treize lettres inédites sur la pratique du Grand Œuvre, publié à l’Edition de l’Initiation en 1900.
Ses écrits étaient devenus pour la plupart accessibles seulement en bibliothèque. Cette édition est donc bienvenue. Elle rassemble :
Le Livre des feux, paru dans la Revue Scientifique, no 15, avril 1891.
Cinq traités d'alchimie des plus grands philosophes : Paracelse, Albert le Grand, Roger Bacon, Raymond Lulle, Arnaud de Villeneuve, publié à la Bibliothèque Chacornac en 1890. Réimpression anastasique.
Lettre sur les Prodiges de la nature et de l’art de Roger Bacon, publiée chez Chamuel en 1893. Réimpression anastasique.
Les cinq traités d’alchimie sont tous des textes importants et formateurs : La Table d’Emeraude qui ouvre l’ensemble – Le Chemin du Chemin d’Arnaud de Villeneuve (1240-1311) – La Clavicule de Raymond Lulle (1232-1315) – Le Miroir d’Alchimie de Roger Bacon (1214-1294) – Le Trésor des Trésors de Paracelse (1493-1541) – Le Composé des Composés d’Albert Le Grand (1200-1280). Tous ces textes importent pour le travail au laboratoire.
Voilà comment Marc Haven présenta Albert Poisson en introduction de L'Initiation alchimique, treize lettres inédites sur la pratique du Grand Œuvre :
« Poisson sacrifiait à douze ans ses économies à l'achat de vieux livres d’alchimie ; à dix-huit ans il sacrifiait une carrière facile où les protections ne lui eussent pas manqué, à la poursuite de la pierre, à la vie pénible et rebutée du chasseur d'impossible ; à vingt-quatre ans il sacrifiait les derniers souffles de sa vie à perfectionner l'œuvre entreprise et déjà si largement ébauchée, à donner l'exemple de l'abnégation. Ceux qui ne reconnaîtront pas là ses titres, grades et signature de Rose-Croix, n'ont pas encore lu au grand livre des initiations. »
Albert Poisson rappela à tous que les hermétistes écrivent « à rebours » et qu’il faut, plutôt que de rire de leurs écrits, chercher à les décrypter. Albert Poisson passa la majeure partie de sa courte vie dans son laboratoire et enseigna ce qu’il savait à qui pouvait entendre.