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Les Rituels de la Franc-maçonnerie Anglaise expliqués aux Français par Julian Rees. Editions Cépaduès, 111 rue Nicolas Vauquelin, 31100 Toulouse.

www.cepadues.com

C’est un grand plaisir de retrouver Julian Rees avec ce nouveau livre pensé tout spécialement pour nous, Français. Si la Franc-maçonnerie est universelle, en ses principes, elle présente aussi bien des spécificités culturelles et il existe bel et bien une Franc-maçonnerie britannique avec sa propre identité.

« Beaucoup de Francs-maçons de mon pays, le Royaume-Uni, n’ont qu’une connaissance très limitée des pratiques des Francs-maçons de France, constate Julian Rees, et cela est aussi vrai des Maçons français en ce qui concerne les pratiques maçonniques de mon pays. Ce petit livre se propose donc de remédier à cela ; peut-être cela incitera-t-il un écrivain français à suivre mon exemple et à nous éduquer, nous autres Francs-maçons britanniques, aux coutumes et pratiques françaises. »

En attendant que quelqu’un réponde à cette demande sympathique de réciprocité, nous pouvons nous plonger dans ce qui distingue la Franc-maçonnerie britannique. Avant de nous intéresser aux détails des trois initiations d’Apprenti, Compagnon et Maître, et aux rituels d’ouverture et fermeture des travaux, Julian Rees nous fait visiter le temple typique du rite Emulation qui diffère de la disposition du Temple que nous connaissons habituellement de ce côté-ci du Channel. Entre autres : le Second Surveillant au milieu de la colonne du midi, en face, côte à côte, le Secrétaire et le Trésorier, l’absence d’Orateur, la présence d’un Chapelain, la présence de deux Experts, le positionnement des colonnes… Toutes ces différences influent sur le rituel et le dynamisme de la Loge.

Julian Rees nous invite ensuite à suivre un candidat à l’initiation, degré après degré. Le vocabulaire, les décors, les symboles, les déplacements, certains échanges, sont examinés afin que chacun puisse prendre conscience à la fois des différences et des logiques rituelles ou d’enseignement rencontrées :

« Alors que les deux premiers degrés traitaient de la naissance et de la vie, ce degré [celui de Maître] traite de l’un des grands mystères auxquels nous serons un jour soumis : le mystère de la mort. Il ne s’agit pas tant de la mort physique que de la mort de l’aspect matériel du moi, pour renaître à un niveau de conscience plus élevé. Cela fait écho au premier degré, où nous avons cherché à soumettre les sens matériels et les passions physiques, afin d’atteindre la croissance morale, ou renaissance au sens familier, aux Francs-maçons. Dans un autre sens, nous avons ici une application sublime de la règle des trois, le premier degré étant le principe actif, le deuxième le principe passif, tous deux coordonnés et auxquels le troisième degré donne forme et sens. La pierre brute est en bonne voie de devenir une pierre parfaitement polie, mais ce degré va transmettre quelque chose de beaucoup plus profond : l’aboutissement de la connaissance et de la compréhension de notre propre nature, ainsi que de notre connaissance de Dieu et de notre unité avec Lui. »

Le Franc-maçon de culture française ne sera pas perdu bien entendu dans le monde maçonnique britannique. Les différences observées seront l’opportunité de repenser des éléments et processus familiers, d’enrichir son expérience maçonnique et de rétablir l’envie parfois usée de découvrir.

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