/image%2F0562708%2F20150101%2Fob_0f0075_imagecroco003.jpg)
/image%2F0562708%2F20231203%2Fob_131670_couv-psaume-29.jpg)
Méditations et rituels kabbalistiques autour du psaume 29 de Sebastiano Gulli. Sesheta Publications, 6 Place du Canton 24300 Nontron, France.
Le psaume 29 tient une place centrale dans l’édifice rituel et métaphysique des traditions juives. Sebastiano Gulli lui consacre cet ouvrage très complet afin de découvrir toutes les richesses de ce psaume, révélées par les subtilités de l’hébreu. C’est aussi une manière d’apprendre comment recourir à l’hébreu pour extraire toute la connaissance possible d’un psaume.
« Pourquoi écrire un livre sur le psaume 29 ? Parce que le psaume 29 résume toute la Thorah (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome), et c’est le psaume qui est chanté continuellement chaque fois qu’un rouleau de la Thorah est sorti de l’armoire où sont déposés les rouleaux. »
Le psaume 29, associé au sixième jour, est lié à la Shekinah, sa présence, son action. L’ouvrage commence par une introduction à l’Ana Bekoah’, le Nom Divin de 42 Lettres, auquel Sebastiano Gulli a consacré un ouvrage indispensable, publié chez le même éditeur. La pratique du psaume 29 n’est pas sans lien avec ce texte fondamental dont la récitation permet de s’élever dans les mondes supérieurs.
L’ouvrage présente le Midrash du psaume 29, son explication kabbalistique selon la méditation lourianique avant de donner le psaume lui-même, sa translittération et sa traduction.
La deuxième partie de l’ouvrage propose une pratique très intéressante de l’alphabet hébreu et du psaume 29 issue de courants kabbalistiques pré-lourianiques.
Dans la troisième partie, Sebastiano Gulli aborde les pratiques associées aux anges du psaume 29 et les rapports entre le psaume et les 72 Noms de Dieu. En effet, ces derniers sont cachés dans le psaume. Leur pratique, associée au Tétragramme et aux différentes parties du corps humain, ouvre sur de nombreux domaines spirituels.
Plusieurs rituels et pratiques sont présentés ou introduits. Certains sont complexes, d’autres très simples et directs.
« Lorsque nous demandons à Dieu, conclut Sebastiano Gulli, de faire quelque chose pour nous (prière), nous le faisons en croyant que cela sera fait (foi). Nous comprenons donc cela comme une déclaration de fait. Le Seigneur donne la force à son peuple et le Seigneur le bénira avec la paix, shalom. Le psaume est rempli d’exemples de la puissance de Dieu qui se manifeste dans la création – le tonnerre, les éclairs, le vent, la pluie, les inondations – ce sont des forces que nous ne pouvons pas dompter. Et voici la chose la plus étonnante de toutes : cette même puissance surnaturelle qu’il donne à son peuple. La même présence dominante sur le déluge est donnée à son peuple afin qu’il puisse faire l’expérience du shalom au milieu de la tempête. Un psaume si plein de violence et de destruction se termine par le mot « paix ». C’est la leçon du psaume. Faites confiance au Seigneur et vous connaîtrez la paix. Sachez qu’il règne, et que vous pouvez reposer en paix. Abandonnez-vous à ses voies, et vous prospérerez quelles que soient les circonstances. »
Si ce psaume 29 relève d’abord de l’atemporel et de la métaphysique, nous voyons aussi qu’il fait sens dans la temporalité et tout particulièrement pour l’époque de bouleversements majeurs que nous traversons aujourd’hui.