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Mei Hua Zhuang

 

 

         Le Mei Hua Zhuang est un art martial chinois authentique, encore méconnu, mais qui commence peu à peu à se développer en Europe.

         Nous vous proposons trois livres, publiés aux Editions You-Feng pour découvrir cet art martial interne qui fait partie du patrimoine culturel de la Chine traditionnelle :

         Mei Hua Zhuang de Yan Yan et Jummin Ren, les deux maîtres chinois installés en France qui assurent aussi la transmission en Europe. Yan Yan et Jummin Ren sont respectivement la fille et le gendre du Professeur Yan Zijie, l’un des grands maîtres actuels du MHZ. Ils nous introduisent dans ce livre aux formes et aux principes du MHZ.        

Un art martial authentique, le Mei Hua Zuang de Séverine Arsène, qui a rédigé un ouvrage synthétique sur la philosophie et l’histoire du MHZ. Elle identifie bien les fondements traditionnels de cet art et les enjeux comme les risques de la rencontre avec l’Occident.

         Cinq séries d’exercices du Meihuazhuang, ouvrage chinois et français, destiné plus spécialement aux pratiquants et qui détaille certains enchaînements.

         Le Mei Hua Zhuang est resté confidentiel et quasi inconnu des occidentaux en raison notamment de sa ruralité. C’est en effet dans les campagnes montagneuses de plusieurs Province du Nord de la Chine qu’il s’est implanté et fut préservé. Son origine est indéterminée, on sait toutefois que le MHZ était déjà pratiquée sous la dynastie Han, 220 – 206 av J.C..

         La Tradition chinoise enseigne qu’il y a environ 4000 ans, le maître Yun Pan, près de la montagne Kunlun, créa deux arts martiaux, le Meihua et le Bagua. Le Meihua resta plus confidentiel et se cantonna dans les montagnes. Les mots Mei Hua désignent la fleur de prunier, l’une des trois plantes sacrées chinoises avec le bambou et le pin. Elle symbolise la longévité et l’unité.  Le mot Zhuang signifie poteau et fait référence à l’ancienne pratique d’entraînement debout sur des poteaux plantés dans la terre à des hauteurs variables, pratique popularisée par les moines de Shaolin.

         Pour Yan Yan et Jummin Ren, « Le MHZ, basé essentiellement sur une pratique interne, a pour objet d’entraîner le Jing (mouvements), le Qi ( énergie) et le Shen, et de réaliser une harmonie entre l’homme et la nature. Avec l’acquisition de l’énergie du corps et de la nature, le MHZ favorise le maintien d’une bonne santé, participe au développement de la capacité à se défendre, et aide à guérir les maladies et à activer le subconscient. »

         Le MHZ se divise en deux grands domaines, Wenchang et Wuchang, champs de théorie et champs de pratique, que Yan Yan et Jummin Ren définissent ainsi :

         « Le Wenchang comprend l’étude de la théorie ; les traditions de cérémonies par lesquelles est offert le respect aux ancêtres ; l’art de soigner les maladies ; l’art de la divination et l’entraînement du Wengong, etc.

         Le Wuchang a pour objet l’entraînement des mouvements du corps tel que le Jiazi, le Chengquan (boxe), le Qixie (armes) etc. »

         Nous retrouvons là ce qui constitue le socle commun des arts martiaux chinois. Le MHZ est imprégné de taoïsme, de bouddhisme tchan et de confucianisme, les trois traditions qui nourrissent la pensée chinoise.

         Le MHZ, comme toute tradition, a évolué, s’est enrichi, développé, au fil des siècles pour devenir un système complet embrassant tous les domaines de la vie. D’abord enseigner au sein des familles ou des clans, le MHZ fut l’un des premiers arts martiaux chinois a développé une fonction sociale en ne restant pas au sein des monastères comme nombre d’autres écoles chinoises.

         Le MHZ joua un rôle particulier dans la floraison des sociétés secrètes qui apparut à la suite de la chute des Ming.

         Selon Séverine Arsène, « Ces groupes se sont donc structurés en particulier dans le contexte de grande insécurité autour de la chute des Ming, sous la forme de communautés simili-familiales, dans lesquelles on retrouve le culte des ancêtres, l’entraide, la notion de frères de MHZ par exemple. Cette structuration en sociétés secrètes était dans le fond très peu fondée sur les valeurs religieuses, qui restaient l’apanage des maîtres et des intellectuels, mais plutôt sur des questions de défense et de sécurité sociale. Les sociétés de MHZ, reliées entre elles, formaient un réseau d’entraide au sein duquel il était toujours possible de trouver un soutien solidaire. Cela formait un maillage de la société, parallèle aux structures officielles. »

         Le MHZs’inscrit donc dans ce mouvement de sociétés secrètes rassemblées sous la devise « Restaurer Ming, renverser Qing », devise qui n’a pas qu’une signification historique puisqu’elle peut aussi bien appeler à restaurer Ming, la Lumière et renverser Qing, l’ignorance. Une partie des pratiquants de MHZ participa, selon le Professeur Ya, à la révolte des Boxeurs du Shandong, violemment réprimée, qui conduisit ces sociétés secrètes à s’occulter et se transformer.

         En tant qu’art martial, le MHZ présente des spécificités tout à fait intéressantes dans les pratiques collectives en face à face, à quatre ou davantage jusqu’au cercle qui permettent de découvrir les puissances serpentines.

         Basé sur l’enchaînement des cinq postures formant le Jiazi, Métal, Eau, Bois, Feu, Terre et les changements de direction dynamiques, le MHZ ouvre à une infinité de variations à partir de cette base, incluant le travail aux armes, épée, sabre, bâton…

         Nous sommes donc en présence d’un trésor traditionnel qui devra sans doute encore évoluer et s’adapter, sans perdre son essence, au contact de l’Occident.

         Pour en savoir plus : www.meihuazhuang.org       

 

Tag(s) : #Tradition
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