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Les Silences de Venise par Evelyne Dress. Editions Glyphe, 85 avenue Ledru-Rollin, 75012 Paris.

www.editions-glyphe.com

Après une dizaine de romans publiés, Evelyne Dress, peintre, actrice, réalisatrice et donc également auteure, nous revient avec un nouveau roman qui a pour cadre, et mystère, Venise qu’explore longuement Eva, son personnage principal, pour un commanditaire, Georgio Scorfano, qui tente de retrouver ses origines et peut-être un arbre généalogique. Il est né à Venise en 1968 et fut alors confié à un orphelinat.

Eva est spécialiste de généalogie, passionnée et tenace. Elle se définit comme « Lion ascendant Vierge-psycho-rigide ». Elle ajoute : « de temps en temps je suis vierge folle, mais pas assez souvent ».

Venise est un labyrinthe. Il est aisé de s’y perdre, plus difficile de se retrouver, physiquement tout comme psychiquement.

L’enquête commence, des errances, des trouvailles, des détours, ponctués de moments de sensualité avec un jeune homme, Angelo. Venise devient un miroir du monde intérieur d’Eva.

« Je dois me remettre en marche. Mon seul salut est d’avancer pour arrêter de tourner en rond. Le labyrinthe m’évoque le livre sacré de Georgio Scorfano. Je le sors de ma poche. Il n’y a pas de hasard. La Bible est assimilée à un labyrinthe : elle nécessite un effort de décryptage et d’interprétation. Je dois tirer les leçons de cette expérience, visiter mon labyrinthe intérieur, affronter ma part d’ombre. Je prie pour que la lumière vienne me surprendre d’un coup. J’entends une musique douce. Je me laisse guider. L’arbre de vie est au centre du jardin d’Eden, comme cette tourelle que j’aperçois au loin, au centre d’une clairière ouverte. »

L’inattendu, même attendu, est toujours surprenant, jamais celui envisagé. Eva plonge dans l’obscurité des lignées et fait davantage que reconstituer l’arbre généalogique de Georgio Scorfano.

Le lecteur déambule avec Eva dans les rues de Venise, les archives diverses, les lieux d’art, le Ghetto, les îles… La vieille cité, lieu de vie, lieu de mort, tantôt poétique, tantôt implacable, veille et demeure. Les êtres humains, vieux vénitiens comme touristes, ne font que passer. L’amour aussi. Mais, la magie n’est jamais loin, celle des lettres, des mots et des silences, celle des noms et des lignées, celle des conquêtes et des pertes.

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