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Du mystère aux mystères. Matières à penser n° 31. Editions du Cosmogone, 6 rue Salomon Reinach, 69007 Lyon.
La Tradition est mystérique. Les mystères, grands ou petits, jalonnent les chemins initiatiques, révèlent ou égarent. Ils sont présents d’instant en instant à travers nos sens sans que nous leur prêtions attention le plus souvent. Ils sont la vie.
Sommaire :
Editorial d'Emmanuelle Auger – Le grand mystère et ses mystères par Jean-Claude Mondet – Les mystes n’errent pas de Philippe Heckmann – Mystère et mystères de Grégoire Brissé – Anna de Noailles, nietzschéenne : le mystère du lyrisme de Guillaume Dreidemie – Caspar David Friedrich, mystère d’un tableau : Moine au bord de la mer (1808-1810) par Roland Dauxois – Dionysos et le mystère à travers le théâtre par Didier Lafargue – Mystères, invisibilité, enseignement ! de François Brin – Mystère et transcendance de Jean Claude Emériau – Retraites, refuges, caches, secrets, étoiles, mistôr, nistâr, mistâr, sêtèr, homophonies de Marie Vidal – Le soufisme ou l’instant enchanté dans les mystères de l’âme par Hocine Atrous – Les mystères de la Techouvah de David Frapet – Mystère de la présence : être présent c’est bien plus qu’être là de Michel Auzas-Mille.
Ce beau numéro propose un voyage dans les traditions mais aussi dans l’art qui sait porter ou représenter le mystère. Parfois le regard est celui des voies directes, souvent celui des voies gradualistes. Les approches peuvent être classiques ou originales voire très personnelles. L’ensemble permet de penser un thème récurrent dans les milieux traditionnels et spiritualistes, appréhendé de façon très différente selon les individus. Le mystère est déroutant, s’il ne l’est pas, il n’est plus un mystère. C’est cette dimension déroutante qui induit la quête.
« Les chercheurs de vérité, écrit Claude Mondet, ont en effet conscience de la faiblesse de leurs moyens face à la complexité de ce qu’ils recherchent, et ils utilisent tous ceux qui sont à leur disposition pour s’en approcher, aboutissant parfois à une proximité affective avec l’objet de leur quête, même s’ils le comprennent mal. Cela se traduit en un état de Paix, d’Harmonie et de Joie universelles qui est peut-être l’Amour, lui-même universel, prêché par Jésus de Nazareth… »
Jean-Claude Emériau remarque justement : « La plupart des cultures du monde ont leur part de mystères, plus ou moins explicables, plus ou moins déchiffrables, mais certaines vont plus loin que d’autres dans l’interprétation de ces domaines subtiles si difficiles à appréhender par l’intellect humain. Il est passionnant de pouvoir comparer ces interprétations quand elles ont tendance à se rejoindre dans des cultures très éloignées les unes des autres, dans le temps aussi bien que dans l’espace. »
Nous avons là l’esprit même de ce numéro 31 particulièrement riche.