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Emulation. Le deuxième degré par Gérard Mayau. Editions Cépaduès, 111 rue Nicolas Vauquelin, 31100 Toulouse.
Après Emulation. Le premier degré. Fondations du Maçon, Gérard Mayau poursuit son travail d’exploration du rite avec Le Compagnon, Cœur de la civilisation du travail libérateur.
Gérard Mayau commence son étude en replaçant le rite dans la longue évolution du rapport au travail depuis la sédentarisation progressive des populations il y a 12 000 ans. Cette longue perspective lui permet de donner force aux valeurs du degré de Compagnon dans un rite organisé autour du sens du travail manuel et du rapport avec la matière, sens et rapport qui ne cessent d’être interrogés, plus encore en ce début de siècle marqué par une révolution technologique sans précédent qui bouscule des règles qui nous semblent pourtant salutaires.
« Détenteur symbolique de toutes les valeurs qui construisent les sociétés démocratiques, humanistes et libérales, le Compagnon, instruit sur le modèle Emulation, peut être considéré comme le pivot de l’idéal maçonnique.
En fait, il représente l’être humain, éduqué et formé, confiant dans la solidité des valeurs transmises et qui conduit sa vie avec optimisme en respectant des règles immuables :
Une seule règle naturelle est commune à tout ce qui compose l’Univers, inerte ou vivant : la Force.
Une seule règle naturelle est commune et propre à toute l’humanité : le besoin de Justice.
Une seule règle permet aux hommes d’user de la force avec discernement et d’agir avec justice : la Moralité.
Lorsqu’ils y parviennent, leur apanage se nomme Sagesse. »
Le deuxième degré de Compagnon du rite Emulation frappe par sa lucidité sur la nature humaine, particulièrement quant à la violence et la cruauté des êtres humains. Ce n’est en effet qu’en prenant en compte le réel que quelque chose d’harmonieux peut être édifié. La raison et la sagesse ne sont pas un donné qui va de soi, elles nécessitent une patiente construction. Apprendre à distinguer le circonstanciel de l’essentiel, chercher la structure derrière la forme, s’approprier les symboles pour les rendre vivants et assurer un lent cheminement favorable à la maturation, au perfectionnement, à l’acquisition de compétences et de connaissances, sont au cœur du travail du Compagnon.
Nous sommes probablement là au plus près de ce qui fonde la Franc-maçonnerie, nous rappelle Gérard Mayau :
« Matérialité et spiritualité ne sont pas des valeurs incompatibles, à condition que l’homme respecte une des lois fondamentales de sa nature : le travail. Il s’agit là de l’un des fondements de la Franc-maçonnerie initiatique, dont les membres : « considèrent le travail comme le devoir primordial de l’être humain et l’honorent sous toutes ses formes ».
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