Etudes sur le Serpent

Etudes sur le Serpent. Figure et symbole dans l’antiquité élamite par Paul Toscanne. Editions Amici Librorum.

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La réimpression en grand format de l’édition de 1911 réalisée par Ernest Leroux nous permet d’accéder à un matériau archéologique remarquable dont l’interprétation reste complexe, riche et probablement inachevée.

Paul Toscanne, avec cette monographie savante, voulait « fixer un des points importants des traditions religieuses de la Susiane vers le cinquième millénaire avant notre ère ». Son objectif est de : « tracer le trait d’union entre bien des croyances des temps préhistoriques et celles de l’époque où commence l’histoire proprement dit. »

Même si l’archéologie a connu plusieurs révolutions depuis un siècle, ce travail fourmille d’informations et d’indices pertinents sur les rapports entre le serpent et l’être humain entretenus à l’époque mais également sur la place, variable, du serpent dans les systèmes traditionnels.

Paul Toscanne s’intéresse ainsi au rapport entre le serpent et l’arbre de vie. Nous voyons les mythèmes déjà présents à l’époque glissés notamment jusqu’aux mythes bibliques, le serpent dressé, le serpent et la femme, le serpent et le bouc, le double serpent qui deviendra le caducée, le serpent enroulé sur l’arbre de vie, etc.

Mais d’autres symboles importent comme un personnage, les pieds posés sur le serpent et, bien entendu, les rapports complexes et pleins de sens entre serpents et oiseaux jusqu’aux serpents ailés, centraux dans les voies d’immortalité.

Il est étonnant de constater que la plupart des alliances initiatiques avec le serpent que portent les traditions étaient déjà établies il y a sept mille ans.

Le soin particulier apporté aux dessins permet également d’observer l’évolution stylistique dans les représentations du serpent dans l’art, sa géométrisation permettant des motifs répétés.