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L’image. Rencontres de Berder juin 2019/N°16 par Le Collège des Temps. Association Les Portes de Thélème et Editions L’œil du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France.

www.oeildusphinx.com

 

Chaque année, les Rencontres de Berder sont organisées autour de l’œuvre de Jean-Charles Pichon. En 2019, elles se sont déroulées du 14 au 16 juin au château de Turmelière.

 

Elles furent marquées par une présentation d’extraits de l’ouvrage de Jean-Charles Pichon intitulé L’Homme et les Dieux, dans lequel l’auteur nous présente une vaste étude cyclique de l’histoire.

Le thème de l’image servant de fil conducteur, les interventions ont conduit des mythologismes jusqu’aux sciences quantiques, passant par les arts, le cinéma ou la littérature.

Sommaire : Gymnopédies autour d’une photo de Jean-Charles Pichon par Robert Liris et Jean-Christophe Pichon – Le mythe visuel de l’Amérique : le paysage américaine entre enfer et paradis de Lauric Guillaud – Autour de L’Homme et les Dieux. Extraits de l’ouvrage de Jean-Charles Pichon récités par Bernard Pinet – Le voyage du verbe, du théâtre à l’image par Bernard Pinet – « Par delà le jeu et le je » de Julie Cloarec-Michaud – NøøPérégrinations de Yann Minh – Cinéma, imaginaire, ésotérisme et vampirisme, Nosferatu (1922) de F.W. Murnau et ampyr (1932) de C. Th. Dreyer par Yann Calvet – Quel lien établir entre l’image et la réalité en physique ? de Julien Pichon.

 

Beaucoup des contributions interrogent notre rapport à la réalité ou aux réalités.

Julien Pichon cerne très bien les enjeux à travers l’apport de la physique quantique :

« La physique quantique a été la première théorie à bousculer l’approche de la méthode expérimentale. En effet, si on admet que l’expérience puisse influencer la nature de la réalité, il devient insurmontable d’utiliser le cadre expérimental pour en déduire une vérité intrinsèquement liée à ‘expérience. Et c’est exactement le point de discussion que vont produire les nombreux échanges entre physiciens au début du XXème siècle sur la physique quantique (cf. Einstein à Bohr : Vous m’expliquez que si je ne regarde pas la lune, elle n’existe pas », Bohr répondant ironiquement : « Comment voulez-vous que je le sache ? »). Cette phrase illustrait l’incompréhension de certains physiciens vis-à-vis du fait que l’observation modifie la mesure et donc que l’expérience influence la réalité.

Plutôt que de remettre en question la méthode expérimentale, la physique quantique a permis une nouvelle description des objets, une description statistique. La transposition de la mécanique classique aux objets dans l’infiniment petit ne fonctionnait pas. Il a donc fallu envisager une « nouvelle réalité » pour décrire le monde de l’infiniment petit qu’on pensait être gouverné par les mêmes lois que les corps plus importants. La physique quantique a rouvert la question d’une multitude de réalités qui pouvaient cohabiter.

Un des enseignements de la physique quantique est que le « sujet observé » est intimement lié au « sujet observateur » et que ces deux entités forment un système qui ne peut être clairement dissocié si on veut accéder à la réalité. La réalité ne peut alors être restituée que pour un couple d’éléments sujet/objets interagissant. Ce qui conduit directement à considérer qu’il y a autant de réalités possibles que de couples d’objets acteurs et observateurs d’une réalité. »

 

Tant l’image que le verbe se constituent comme représentation statique et vecteur dynamique de réalités en construction permanente. Bernard Pinet évoque « le « voyage initiatique » du verbe, par le théâtre et l’image des écrans, qui fait lien avec les spectateurs.

Les différentes interventions collaborent entre elles pour développer un regard non-aristotélicien sur l’expérience.

 

Conférences de Philippe Marlin aux Rencontres de Berder. Tiré à part. Association Les Portes de Thélème et Editions L’œil du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France.

www.oeildusphinx.com

Philippe Marlin, spécialiste de littérature fantastique, enfant de la revue Planète, habitué et soutien des Rencontres de Berder, a rassemblé dans ce premier cahier de la collection Le Collège des Temps les nombreuses interventions données dans ce cadre.

Nous sommes, avec ces textes riches et variés, dans l’héritage et le prolongement du Réalisme fantastique, non seulement à la croisée des temps mais à la croisée des champs de l’imaginaire.

Tout d’abord, Philippe Marlin raconte son itinéraire à travers les littératures, les lieux, comme Rennes-le-Château, et les disciplines, dont l’alchimie, avant de restituer les textes de ses interventions :

Rennes-les-Bains et le new âge – Planète, Bergier et le dieu du futur – Les témoins de l’apocalypse – La géopolitique sous les regards de la science – John Dee à propos d’une exposition à Londres – Lovecraft et Pichon, les résonances – Hommage à Geneviève Béduneau – 2018. La régression en littérature.

 

 

 

Lovecraft est très souvent au rendez-vous de la pensée de Philippe Marlin, Lovecraft qu’il n’aura pas hésité à rapprocher de Jean-Charles Pichon par la question des cycles et le sujet des « machines » que le second à développer remarquablement. Ces deux métaphysiques, celle de Lovecraft qui reste interne à la matière, et celle de JC Pichon, faite d’infinis emboîtements échappant à la matière, se rejoignent sur les notions de vide et sur la manifestation des archétypes. Et, il y a le rêve…  

 

         

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