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Sophia du Désir par Sagi Nahor. Editions de La Tarente, Mas Irisia, Chemin des Ravau, 13400 Aubagne.

https://latarente.fr/

C’est un travail de sagesse comme il sied au courant martiniste. Sagi Nahor rassemble dans ce livre des « conférences particulières », reprenant ainsi l’expression choisie par Louis-Claude de Saint-Martin.

Il commence par rappeler qu’il existe des martinismes au sein du courant spirituel et philosophique riche et complexe désigné comme « Martinisme », englobant les expressions passées ou actuelles de l’Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l’Univers de Martines de Pasqually dont la doctrine constitue la source principale de ce courant, la théosophie de Louis-Claude de Saint-Martin, le Régime ou Rite Ecossais Rectifié de Jean-Baptiste Willermoz, aujourd’hui florissant, et l’Ordre martiniste voulu par Papus, en ses différentes branches.

Cependant, Sagi Nahor désigne cet ensemble par le vocable de « sophiurgie ».

« La pratique du Martinisme, dit-il, est une sophiurgie qui est à la fois l’action de la Sagesse divine en l’homme et l’action de l’homme envers la Sagesse de Dieu. Une sainte rencontre. A l’exemple du roi Salomon, le Martinisme désire la Sagesse de Dieu et l’attire à lui en mettant ses pensées, ses paroles, et ses actes en conformité avec la Sagesse. »

En plaçant d’emblée la Sagesse au cœur des praxis martinistes, Sagi Nahor désigne à la fois l’origine et la finalité de ce courant et le moyen privilégié qu’il promeut en ses formes allant, dans l’apparence, de l’externe à l’interne, de l’explicite à l’implicite. Réconciliation, réintégration, régénération, réhabilitation… il est question d’un retour à la source première, à l’état originel.

Si Saint-Martin a privilégié l’interne, Sagi Nahor n’oppose pas externe et interne :

« Ces deux voies, interne et externe, ont de nombreux points communs. Dans les deux cas, ce qui est recherché, c’est la réorientation des pensées vers une pensée unifiée, en vue du dépassement de la « Pensivité ». 

Pour y parvenir, les voies externes utilisent, comme en interne, des prières. »

De prière, il sera beaucoup question dans ce livre, de prière et de silence. La prière tient en effet une place essentielle dans la pratique martiniste au quotidien, au cœur du jeu divin entre grâce et effort personnel, préparation aux « noces sophiques ».

Maintes fois, Sagi Nahor met en miroir les concepts des différentes expressions du Martinisme, démontrant ainsi l’erreur de vouloir les opposer, et insiste sur l’essentiel :

« Nous nous vivons séparés parce que l’ego, fruit de la chute, se superpose à cette seule réalité. Tant que nous serons persuadés être cet ego, cette personnalité centrée sur elle-même, nous resterons soumis aux lois du cercle universel.

Si nous parvenons à dissoudre l’ego et à redevenir l’Esprit mineur (et non pas un esprit mineur), nous retrouvons de fait notre loi d’ordre quaternaire sur-céleste, tout en continuant à vivre dans le cercle céleste. Car telle est, ne l’oublions pas, notre fonction divine : vivre au centre du cercle universel, sans être soumis à ses lois. »

Ce livre, préfacé par Serge Caillet, éclairera la démarche initiatique de nombreux chercheurs, martinistes, martinésistes, gnostiques, francs-maçons chrétiens principalement.

 

L’édition espagnole de ce livre, publiée en 2018, est disponible aux Editions masonica.es.

https://www.masonica.es/libro/sophia-de-deseo_82798/

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