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Satipatthâna. Le chemin direct pour la réalisation par Bhikkhu Anâlayo. Editions Almora, 43 avenue Gambetta, 75020 Paris, France.

www.almora.fr

 

Tous ceux qui s’intéressent réellement à la méditation de pleine conscience et qui ne souhaitent pas en rester au phénomène de mode trouveront un grand intérêt à étudier ce livre. Le Satipatthâna sutta est en effet un texte essentiel à la compréhension de la pratique de pleine conscience dans son contexte originel bouddhiste.

 

L’auteur, Bhikkhu Anâlayo, devenu moine bouddhiste au Sri Lanka en 1995, a consacré sa thèse de doctorat au Satipatthâna sutta. Il allie érudition universitaire, connaissance traditionnelle et pratique approfondie dans des retraites solitaires et silencieuses répétées. Il présente ainsi sa démarche :

« La pleine conscience et la manière correcte de la mettre en pratique sont certainement des sujets d’importance capitale pour toute personne qui souhaite suivre le chemin du Bouddha vers la libération. Et cependant, pour une compréhension et une pratique correctes de la méditation de pleine conscience, il faut prendre en considération les instructions originelles du Bouddha au sujet de satipatthâna. Considérant cela, ma recherche s’intéresse en particulier aux discours rapportés dans les quatre Nikâyas principaux et les parties les plus anciennes du cinquième Nikâya, en tant que matériau de base d’importance capitale. »

 

Bhikkhu Anâlayo s’est soucié tout au long de son ouvrage de l’efficacité et de la rigueur de la pratique en même temps que du contexte historique et du champ philosophique qui encadre ou soutient cette pratique.

 

Le texte du Satipatthâna sutta est dense et bref. Il débute et s’achève par ces mots :

 

[LE CHEMIN DIRECT]

« Moines, voici le chemin direct pour la purification des êtres, pour le dépassement de la tristesse et des lamentations, pour la disparition de dukkha et du mécontentement, pour acquérir la vraie méthode, pour la réalisation du Nibbâna, à savoir les quatre satipatthânas.

 

Bhikkhu Anâlayo, après avoir rappelé la définition du chemin direct selon le satipatthâna, décrit précisément la structure du texte avant de présenter et commenter chacun de ses aspects :

 

« Après cette « définition », le discours décrit en détail les quatre satipatthânas du corps, des ressentis, de l’esprit et des dhammas. Le premier satipatthâna, la contemplation du corps, progresse de l’attention à la respiration, aux postures et aux activités, puis les divisions du corps en ses différentes parties anatomiques et éléments, jusqu’à la contemplation d’un cadavre en décomposition. Les deux satipatthânas suivants sont consacrés à la contemplation des ressentis et de l’esprit. Le quatrième satipatthâna énumère cinq types de dhammas objets de contemplation : les obstacles mentaux, les agrégats, les sphères des sens, les facteurs d’éveil, et les quatre nobles vérités. Après les pratiques de méditation en tant que telles, le discours revient à l’affirmation du chemin direct, en passant par une prédiction sur la durée à l’issue de laquelle la réalisation peut être escomptée. »

 

Chaque pratique est soulignée par un « refrain » qui rappelle l’essentiel.

L’ouvrage suit cette structure en développant chaque point sans toutefois le diluer dans le commentaire.

 

Satipatthâna est une pratique centrale, et suffisante, non seulement dans le contexte bouddhiste mais dans toute démarche d’éveil, gradualiste ou subitiste, même si elle trouve sa force dans une approche résolument directe. Elle concerne aussi bien le débutant que le pratiquant avancé dans la méditation intensive.

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