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La Fraternité des Sept Rois de L.T. Meade & Robert Eustace. Editions de L’œil du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France.
Jean-Daniel Brèque, qui a traduit et introduit ce livre de Vintage Fiction, présente les auteurs.
Elisabeth Tohomasina Meade (1844-1914) connut dit-il « une carrière d’écrivain stupéfiante par sa prolixité ». Elle écrivit de nombreux romans pour jeunes filles, avec succès, des romans d’aventures, des œuvres à caractère religieux et des romans de mystères et de terreur.
Elle choisit souvent d’écrire en partenariat avec un co-auteur, d’abord avec Clifford Halifax, pseudonyme d’Edgar Beaumont (1860-1921) puis avec Robert Eustace. Tous les deux étaient médecins. Avec ce dernier, ce n’est pas moins de sept séries de nouvelles qui virent le jour, dont ce Brotherood of the Seven Kings en 1898.
Oubliée, elle est aujourd’hui redécouverte, précise Jean-Daniel Brèque, notamment par les critiques féministes.
« Les récits de Meade, dit-il, et de ses collaborateurs présentent souvent des femmes maléfiques particulièrement douées pour imaginer des crimes ingénieux, auxquelles s’opposent des détectives amateurs doublés d’hommes de science. C’est le cas du roman que nous vous présentons ici, dont les héros ne sortiront pas indemnes de leur affrontement avec la redoutable madame Koluchy. »
Le lecteur se laisse facilement prendre dans les filets de madame Koluchy tout comme le narrateur.
L’ouvrage commence par un avertissement des auteurs qui nous plonge immédiatement dans une ambiance aussi sombre que londonienne :
« Il semble impossible qu’il ait pu exister de notre temps à Londres une société secrète conçue suivant les mêmes principes que de semblables institutions qui se sont rendues tristement célèbres sur le Continent au cours du siècle écoulé. Non seulement cette société secrète était bien réelle, mais, grâce aux agissements d’une femme douée d’un génie et de pouvoirs exceptionnels, elle était solidement implantée dans le Royaume. Il y a un siècle, en Italie, on ne prononçait pas sans un frisson d’horreur le nom de la Fraternité des Sept Rois, et aujourd’hui, du fait de l’influence exercée par cette femme fascinante, elle a accompli à Londres des forfaits d’une audace et d’une ingéniosité inouïes. Grâce à ses ressources scientifiques inégalées, et au secret absolu sous lequel était placée son organisation, elle menaçait de devenir une formidable menace pour la société, ainsi qu’une source d’inquiétude considérable pour les autorités. C’est grâce à la courtoisie de M. Norman Head que nous sommes en mesure de porter à la connaissance du public les stupéfiantes révélations qui suivent. »
Laissez vous séduire, vous ne serez pas déçu.
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