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Comment gérer les 4 nourritures maçonniques ? de Franck Fouqueray. Editions Dervy, 19 rue Saint-Séverin, 75005 Paris, France
Nouveau titre de la Collection qui pose des questions, ce livre dresse préalablement un état sombre de ce qu’est la Franc-maçonnerie aujourd’hui empêtrée dans ses hiérarchies figées et dans le besoin maladif de se répliquer elle-même. Il en appelle à des changements profonds dont les quatre nourritures qui font le titre du livre sont à la fois des marqueurs traditionnels et des vecteurs de changement.
Ces quatre nourritures sont associées aux quatre éléments, Terre, Eau, Air Feu, et sont donc qualifiées de solide, liquide, gazeuse et immatérielle. Il développe la nature et la fonction de chacune de ces nourritures à travers une série de question.
Ainsi pour la nourriture solide, Franck Fouqueray pose trois questions : Le repas fait-il partie du rituel ? Les aliments solides sont-ils sacrés ? Comment envisager une agape rituelle ? Il utilise la même méthodologie pour les autres nourritures.
La troisième nourriture gazeuse nous conduit à la place de la respiration dans la pratique initiatique. Il invite les Francs-maçons à pratiquer la respiration consciente en loge, une clé indispensable. « Travailler cette nourriture en loge de manière individuelle, nous dit-il, c’est un moyen mimétique pour entraîner toute la loge dans une mutation grâce à cette alimentation gazeuse. »
La quatrième nourriture fait appel à la méditation indispensable pour saisir le sens de la pratique maçonnique. Un entraînement de chaque instant est nécessaire pour s’affranchir de nos conditionnements et rendre au rituel son opérativité perdue.
L’analyse de Franck Fouqueray est tout à fait pertinente. L’entendre serait salutaire pour une institution maçonnique dévitalisée. Il imagine ce que serait une loge qui intégrerait consciemment ces quatre nourritures. Ne comptons-pas sur les obédiences dit-il à raison mais sur les initiatives créatrices de quelques individus et de petits groupes. Il faut lire cet ouvrage et le faire connaître comme antidote à l’épuisement maçonnique et afin de restaurer la dimension initiatique de la pratique maçonnique.