Emmanuel Dilhac. L’homme qui fait chanter les pierres. Editions du Cosmogone, 6 rue Salomon Reinach, 69007 Lyon.
Entrer dans le monde d’Emmanuel Dilhac, c’est accepté d’être surpris d’instant en instant, surpris et émerveillé par les accords subtils mis en évidence dans le monde des pierres.
Ces harmonies peuvent s’inscrire dans le temps long des pierres taillées ou des pierres polies ou, au contraire, de télescopages temporels.
Mais, plus encore, dans ses performances et ses installations visuelles et sonores, Emmanuel Dilhac part en quête des sons originels, des musiques premières offertes par la nature :
« L’homme a vu, nous dit-il, il a entendu le martèlement, les échanges percussifs des gouttes de pluie, de la grêle et de la neige sur telle surface. Il a vu des flots s’écouler, raviner et entendu les pierres couiner sous la pression exercée, les sources se mêler en vocalises, esquisser une mélodie par frottements permanents renforcés, entremêlés selon les jours, des ritournelles et des airs répétitifs que des animaux ont pu incorporer ci et là dans leurs différents langages. »
Les pierres et les bois présentent ainsi une infinité de possibilités sonores naturelles que l’être humain peut explorer, reproduire, associer en de nouvelles harmonies dans lesquelles peuvent encore s’inscrire les sons animaux, celui du bourdon comme du chat.
Avec Emmanuel Dilhac, c’est notre rapport au monde, au son, à la nature qui se modifie, s’approfondit, s’intensifie.
https://www.emmanuel-dilhac.com/
Ce livre est un hommage à l’homme et restitue les multiples facettes d’une œuvre exceptionnelle, peinture, musique, poésie… Il témoigne de cinquante années de recherche, une recherche sans fin, sur la musique originelle, celle sans qui les êtres humains n’auraient probablement jamais pu se faire musiciens. En réassemblant des éléments de la nature en vue d’une création visuelle et sonore, Emmanuel Dilhac célèbre celle-ci d’une manière libre, renouvelée et respectueuse. Il nous alerte sur les langues et les musiques naturelles que nous n’entendons plus, devenus sourds à ce qui est. Ce n’est pas seulement une œuvre de conservation, il s’agit d’une révélation.