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Le Serpent vert de Goethe, traduit et commenté par Jean-Patrick Dubrun, Maison de Vie Editeur.

         Dans la collection Voir l’essentiel, MdV Editeur a eu l’heureuse initiative de rééditer ce classique du conte initiatique.

Avec cette nouvelle traduction, la version française affirme davantage l’aspect initiatique. Goethe affirmait : « Quand on traduit, il faut toucher à l’intraduisible. » nous rappelle le traducteur. Les commentaires et l’interprétation du texte de Goethe veulent rendre au lecteur la texture et la profondeur de cet « intraduisible ».

Après la traduction du Märchen, conte dit du Serpent vert, Jean-Patrick Dubrun présente chacun des protagonistes du conte. Parmi eux, bien sûr, le Serpent vert à qui il redonne sa juste place. Le Märchen fut dénommé Serpent vert dès le début du XXème siècle, notamment par Rudolf Steiner et Oswald Wirth ce qui exagéra la place de ce symbole dans le conte. En restituant au serpent sa place, certes importante mais non envahissante, Jean-Patrick Dubrun rend au texte sa puissance symbolique et alchimique. Le grand fleuve, la barque et le passeur, les deux Feux Follets, le Serpent vert et la terre feuillée des sages, les Rois d’or, d’argent et d’airain et le Roi composite, l’Homme et la lampe, la Vieille et le Carlin ; le Géant et son ombre, le Prince et la belle Lilia sont les éléments d’un processus transmutatoire qui peut être appréhendé et mis en œuvre à divers niveaux. Le lecteur fera le lien entre les métamorphoses successives des personnages et les phases du grand-œuvre.

« L’aboutissement ultime du chemin vers lequel convergent tous les personnages, conclut Jean-Patrick Dubrun, est l’établissement d’une ère nouvelle où règnent la Sagesse, l’Harmonie et la Force. Pour faire émerger ce nouveau royaume, l’union de tous est nécessaire, aucun élément ne doit être négligé, ni aucune force méprisée. Tous et toutes sont utiles à l’Œuvre, réalisée sous la direction du Maître, le vieux Sage, le Vénérable, qui connaît le secret de ce monde-ci mais aussi celui de l’autre monde. Il vient en effet de l’autre rive, de l’au-delà du fleuve, du monde de l’origine. Son esprit est inspiré par le feu des étoiles, et sa lampe le guide pour apporter sa lumière bienfaisante là où elle est nécessaire. »

Cependant la référence au projet maçonnique est chez Goethe secondaire par rapport au référent alchimique.

«  Avec le Märchen, qui n’a pas d’équivalent dans son œuvre bien qu’il préfigure plusieurs thèmes développés dans le Faust, Goethe a écrit bien plus qu’une nouvelle. Il a réalisé un chef d’œuvre de l’Art royal. »

Même si Le Serpent vert est déjà dans votre bibliothèque, symboliste ou hermétiste, vous serez intéressé par ce nouveau regard porté sur un texte fondamental.

Maison de Vie Editeur, 16 boulevard Saint-Germain, 75005 Paris, France.

Tag(s) : #Tradition
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