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L’intendant des bâtiments de Jean-Pierre Casimir. Editions Cépaduès, 111 rue Nicolas Vauquelin, 31100 Toulouse.
Le 8e degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté, degré d’Intendant des Bâtiments, suscite rarement de l’engouement et passe inaperçu dans l’échelle de grades du REAA, voir même suscite des critiques.
Jean-Pierre Casimir, en étudiant en profondeur les possibilités de ce degré de Perfection, en révèle tout l’intérêt. Il replace ce degré, considéré trop souvent comme peu palpitant, « intermédiaire », dans la séquence dramatique et captivante des degrés de Perfection autour de la recherche des assassins d’Hiram.
Pour ce faire, il repart de la source de ce rituel, le manuscrit rédigé par Henry Andrew, Francken, daté de 1783. Il en retrace les grandes lignes et identifie les marqueurs de ce degré, parfois intitulé « Maître en Israël » ou encore « Ecossais des trois J.J.J. ». Reprenant le texte du rituel et l’instruction secrète, Jean-Pierre Casimir interroge les symboles présents, les incohérences éventuelles et les interprétations diverses. C’est le cas pour la « Chambre secrète », appelée aussi « Chambre du troisième » dont la localisation est incertaine mais qui pourrait se situer sous « l’emplacement du futur Saint des Saints », le Temple restant à reconstruire, ou au-dessus de la « Chambre du Milieu », comme une chambre haute. Pour mieux comprendre sa place et sa fonction, Jean-Pierre Casimir reprend l’histoire du symbole de la « Chambre du milieu » et de sa relation avec la « Chambre secrète », dans leurs correspondances avec les différentes parties du Temple de Jérusalem.
Jean-Pierre Casimir évoque ensuite, à travers la permanence de certains symboles, comme le nombre 5 ou l’Etoile flamboyante, la filiation directe entre le degré de Compagnon et celui d’Intendant des bâtiments. Il développe également le sens des mots, signes et attouchements, en recourant à l’hébreu chaque fois que nécessaire.
Cette étude lui permet de « résumer le processus de l’acquisition des compétences opératives et des tâches à accomplir du 2e au 12e degré » et de préciser la fonction de l’« Intendant des Bâtiments » : « il s’applique alors à réunir tous les moyens pour achever la « Chambre Secrète ». On pourrait dire qu’il s’apprête ainsi à passer du 2e au 3e étage, raison pour laquelle tout Intendant des Bâtiments est choisi parmi les ouvriers de la Chambre du Milieu ».
En annexe, le lecteur trouvera le texte original du manuscrit Francken de 1783 et sa traduction. Ce travail, très bien construit, permet de redécouvrir le degré en question mais aussi de prendre conscience qu’aucun degré ne doit être négligé.