Le code phénicien. Les secrets dévoilés du Saint Graal de Karim El Koussa. Editions Dervy. Editions Dervy, 19 rue Saint-Séverin, 75005 Paris, France.
C’est un livre excellent. Bien supérieur au Da Vinci Code, puisqu’on les mettra dans la même catégorie littéraire des romans dits initiatiques, supérieur par l’intrigue, les connaissances et l’écriture teintée de la subtilité de l’âme libanaise. Nous devons déjà à Karim El Koussa deux ouvrages de la même veine, Pythagore le mathématicien et Jésus le Phénicien.
L’auteur mêle l’histoire, les mythes et la métaphysique pour le plus grand bonheur du lecteur qui se laisse prendre par le jeu relationnel des trois principaux personnages : Paul, historien spécialisé en histoire ancienne, particulièrement phénicienne, et histoire des religions, Youmna, docteur en science et alchimiste et Maya archéologue. Réunis par un Padre mystérieux, ils sont invités à enquêter sur le décès d’un architecte, Hiram Melki, qui travaillait sur les reliques phéniciennes antiques. Il est mort assassiné. Nos trois héros vont vite être confrontés à l’action d’une société secrète hostile qui ne recule pas sur les moyens à utiliser pour éliminer les gêneurs.
Au cœur de l’intrigue se trouve l’édification du Temple de Salomon. Un nombre significatif d’artisans et maîtres d’œuvre qui collaborèrent à cette édification venaient de Gébel au Liban. L’architecte trouvé mort avait découvert un sarcophage attribué au Roi de Génel et portant une mystérieuse inscription phénicienne. Voici notre « code phénicien » à décrypter.
L’auteur aborde de nombreuses questions à travers ce roman, comme celle de l’Arche d’Alliance, du Saint-Graal, des vérités de l’Ancien Testament, de Cyrus II appelé Messie dans l’AT, du rôle des Templiers, puis de la Franc-maçonnerie, de l’action, sombre ou lumineuse des sociétés secrètes, etc.
Karim El Koussa s’appuie sur de nombreux éléments mythologiques originaux comme, par exemple, l’hypothèse qui fait de Salomon le commanditaire de l’assassinat d’Hiram par jalousie, Hiram étant l’amant de la Reine de Saba convoitée par Salomon. Les Templiers n’ont pas le beau rôle. Beaucoup des énoncés classiques soutenus par la tradition catholique ou la tradition juive sont battus en brèche et les mythes sont réinterrogés.
Il y a beaucoup à apprendre dans ce livre et à vérifier. Le lecteur ne doit pas oublier qu’il s’agit d’un roman, un roman tout à fait passionnant.